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# Re: Back to you [ft Kazuya] - Lun 22 Aoû - 18:59
Back to you
Kazuya & Akira
Sans mes lunettes, j'étais un vrai assisté. Je serrais des dents, m'énervant contre moi-même, contre mon inutilité. Même enfiler un t-shirt était un obstacle pour moi. Alors que je pensais qu'il était impossible que je me sente plus inutile qu'à ce moment, Akira en rajoutait une couche, m'arrachant le t-shirt des mains. J'hésitais à lui obéir, levant timidement les bras tout en gardant les jambes croisées. La tête toujours baissée, je martyrisais ma lèvre inférieur. Pourquoi était-il si gentil à présent? Je n'avais rien fait pour gagner sa sympathie, au contraire, je demeurais un boulet pour lui, la culpabilité me rongeant. Je n'osais pas lever la tête, ni les yeux alors que je le sentais encore proche de moi. Même si je ne distinguais que des formes de couleur, je savais que ce que je fixais depuis tout à l'heure était sa jambe, la couleur chair se trouvant à mes pieds n'étant pas là tout à l'heure. J'hésitais. Je ne savais pas quoi faire, j'étais complètement perdu et pourtant, mes yeux se levaient vers ce qui pouvait être son visage, suivit de ma tête. J'osais à présent lui faire faire, levant la main, hésitant un instant. A cet instant, j'aurais voulu le voir, voir le visage du gentil Akira qui semblait me regarder, probablement pour la première fois avec les yeux d'un gentil et pas les sourcils froncés. Ma main restait en suspension, je voulais le toucher, à défaut de le regarder mais, je n'osais pas. Alors faiblement, je refermais mes doigts dans la paume de ma main, la baissant doucement pour enfin la cacher entre mes cuisses, honteux d'avoir pu penser avoir le droit de le toucher sans raison. D'autant plus gêné, je clignais des yeux, balayant mon regard, nerveusement, vers le sol. J'hésitais pour enfin lui demander de me prêter un sous-vêtements.
Comme je m'y attendais, sa réaction traduisait une certaine gêne. Normal. A sa place, j'aurais aussi longuement hésité avant d'accepter. Pourtant, il céda à ma demande. C'était un cas de force majeur après tout. Je me raclais la gorge lorsqu'il me donna un vêtement, me levant pour l'enfiler. "Re-retourne toi, s'il te plait..." Ben oui, j'étais pudique. Je ne pouvais pas savoir s'il s'était exécuté et pourtant, je retirai mon boxer trempé. Je lui faisais suffisamment confiance pour penser qu'il pourrait s'être retourné ou au moins qu'il avait détourné le regard. Mes mouvements de jambe étaient hésitants et pourtant au bout d'une ou deux minutes, j'avais enfin des vêtements sec sur moi. Ouf! A cause de l'eau, ma peau était glacée ce qui rendait le coton de ses vêtements étrangement confortables. Je passais mes mains sur le tissus, appréciant cette sensation de douceur. Il devait probablement ajouter de l'assouplissant lorsqu'il faisait sa lessive ce qui expliquait pourquoi le tissus me semblait si doux et confortable. Vu de l’extérieur, mon comportement pouvait sembler bizarre et le temps de réaliser, je me rasseyais là où Akira m'avait installé plus tôt, lui proposant alors de me déposer devant la porte de la chambre de Hide. A mon grand étonnement, la réponse d'Akira fut sèche. J'écarquillais les yeux, sursautant suite à son exclamation soudaine. Non? Pourquoi non? Depuis tout à l'heure, j'étais mal à l'aise, je sentais que j'énervais Akira malgré sa gentillesse envers moi. De plus, il me l'avait fait remarquer à de nombreuse reprises depuis que je l'avais sorti de l'eau et maintenant que je lui proposais de le soulager de mon poids, il refusait. J'avouais être perdu. C'était bizarre, je ne comprenais pas, jusqu'à ce qu'il me donne une raison valable. Déranger Hide qui devait probablement dormir à l'heure qu'il était. En fait, c'était encore plus étrange. Depuis quand Akira était quelqu'un de prévenant? A ma connaissance, ils n'étaient pas particulièrement proche ou ami tout comme je n'étais pas non plus son ami. Je n'y comprenais rien, et plus je me cassais la tête pour comprendre, plus je me donnais mal à la tête et avant même que je comprenne ce qui m'arrivait, je me retrouvais sous les draps d'Akira. Je restais bête face à la situation, il venait de me coucher. Je clignais des yeux. "M-merci..." Je n'avais que ça à lui dire. Le remercier de son hospitalité. Maintenant, j'étais redevable envers lui pour tout ce qu'il avait fait pour moi ce soir. Je me demandais bien comment j'allais rembourser la dette que j'avais accumulé en une soirée.
Mes doigts parcouraient le tissus doux de sa literie, recouvrant de moitié mon visage, lui laissant entrevoir seulement mes yeux alors que je sentais le matelas s'affaisser le l'autre côté alors par réflexe, je me tournais vers lui. "Dis? Pourquoi t'es gentil comme ça avec moi?" Voilà, on ne pouvait pas être plus direct. Même si l’intonation de ma voix était basse je ne bégayais plus. J'étais certes mal à l'aise mais au moins j'avais la certitude que pour une fois, je pouvais m'ouvrir à lui sans craindre ses coups ou sa grosse voix. "Je... Je veux dire... T'es pas comme ça d'habitude, enfin... Je crois que c'est la première fois en six ans que l'on parle autant." Et nous n'avions pas beaucoup échangé. Je n'étais pas connu pour être bavard, à part Hide qui me faisait parler, j'avais du mal à dialoguer avec les autres étudiants, me limitant souvent à des excuses, des remerciements, un oui. Je me mordais la lèvre inférieur, le regard cherchant quelque chose que je ne pouvais voir quand je décidais enfin de sortir le bout de mon nez de ses draps. "C'est pas un reproche hein!... Enfin, on se connait depuis longtemps mais au final, on a jamais vraiment discuté puis là, je me retrouve à dormir avec toi..." Je m'arrêtais quelques secondes, le temps de trouver mes mots pour reprendre. "Habituellement je ne dors que avec Hide, ça me fait bizarre puis... je... je voulais te dire merci d'être aussi gentil avec moi, je ne sais pas si je l'ai vraiment mérité, depuis le début de la soirée je suis un poids pour toi... Je le sais et pourtant, tu me supportes et..." Je déglutissais. "Désolé..." Je soupirai, ma voix se faisant plus basse encore, me mordant la lèvre pour m'arrêter de parler. Pourtant j'étais bien parti et même si je martyrisais ma lèvre, je ne pouvais plus m'arrêter. "Je n'ai pas le droit de t'embêter, t'avais certainement mieux à faire que de t'occuper d'un boulet et j'en suis désolé... En plus..." Plus je parlais, plus les larmes me montaient aux yeux. "J'ai perdu mes lunettes... enfin... je parle trop..." Je recommençais à renifler, les larmes aux yeux. Je commençais à réfléchir sur ce qu'il s'était vraiment passé ce soir, me rappelant l'épisode de la noyade ce qui me faisait m’intéresser à lui. "Tu... tu... tu ne sais pas nager? Pourquoi tu n'as pas appris? C'est... si tu veux, je pourrais t'apprendre en remerciement!"
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Bae Akira
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# Re: Back to you [ft Kazuya] - Mar 23 Aoû - 17:43
Back to you
Kazuya & Akira
- C’est quoi Dieu ? - Tu vois quand tu fermes les yeux et que tu désires un truc très fort. Et bah Dieu c’est le mec qui en a rien à foutre.
Je ne savais pas trop quoi faire. Il y avait rarement quelqu’un dans ma chambre, je ne me souvenais même pas la dernière fois que j’avais autorisé une personne à y mettre les pieds. Et en plus je lui filais mes fringues. Je me retournais immédiatement lorsqu’il me le demanda. Je l’avais déjà assez maté, et je n’étais pas ce genre de pervers. Il avait besoin d’intimité et en le ramenant ici, je ne lui avait pas trop laissé le choix. Je risquais un petit coup d’œil pour voir s’il avait fini. Je soupirais de soulagement en le voyant habillé. Je récupérais ses affaires mouilles pour les étendre dans la salle de bain avec les miens. J’avais aussi le cul mouillé et ce ne serait pas une mauvaise idée de me changer. Je retirais mon boxer pour en enfiler un sec. Je me sentais mieux malgré mes cheveux toujours humides.
Je ne pouvais pas le laisser partir et je ne voulais pas le laisser partir. Je considérais que Kazuya était plus ou moins à moi et c’était d’ailleurs la raison pour laquelle je me disputais avec Hide. Je ne supportais pas qu’il ait autant d’emprise sur lui. J’avais toujours été violent, et je n’étais pas mieux, mais j’avais besoin de croire que de temps en temps je pouvais être un mec bien. Je l’avais plus ou moins obligé à se coucher pour être sûr qu’il ne s’en aille pas. Je connaissais son caractère. Si je faisais un minimum attention à lui, il serait reconnaissant et il resterait parce qu’il ne voulait pas me vexer. Avec le temps, j’avais appris à le déchiffrer, même s’il m’étonnait toujours avec ses trucs de geek.
Je n’osais pas m’allonger à côté de lui, alors je restais assis comme un con. Je ne savais pas de quoi j’avais peur, mais mon cœur cavalait dans ma poitrine et je n’arrivais pas à le calmer. En fait, c’était la première fois que j’allais dormir avec quelqu’un. Je ne savais pas vraiment ce qu’il fallait faire ou ne pas faire. Je sursautais suite à sa question. Pourquoi est-ce que j’étais gentil, je n’en avais aucune idée. J’allumais la lampe de chevet avant d’éteindre celle qui éclairait ma chambre. Lui n’avait pas besoin de lumière, il ne voyait rien de toute façon. Je poussais le drap pour finalement m’allonger, le plus loin possible de lui.
«Faut pas t’y habituer, c’est juste pour cette fois. Tu m’as sauvé la vie alors c’est comme ça. »
Sans lui, je serai sûrement en train de flotter dans la piscine. Il n’avait pas tort, à part lui hurler des ordres et des menaces, je n’avais jamais parlé avec lui. Et il ne faisait que bégayer alors les conversations étaient vite limitées. La tête sur mon oreiller, je fixais le plafond, alors qu’il était presque englouti sous les draps. Je ne dormais jamais avec un T-shirt, mais je ne pouvais pas le retirer alors qu’il était là. De toute façon, je sentais que je n’allais pas fermer l’œil de la nuit. Je ne savais pas ce qu’il avait ce soir. C’était l’absence de lunettes qui le faisait parler autant ? Je n’avais jamais autant entendu le son de sa voix et je ne savais pas quoi lui répondre. Moi-même je ne comprenais pas mes réactions, alors lui expliquer était impossible.
«Je sais, t’oserais jamais me faire des reproches. »
J’avais peur de tourner la tête et de le trouver à nouveau attirant. J’avais envie de lui remettre les draps sur la tête pour qu’il arrête de s’excuser et de se sous-estimer. Quelque chose me dérangeait encore plus et j’hésitais de longues secondes avant de poser ma question.
«Pourquoi tu dors avec cet abruti de Hide ? »
Je n’osais même pas bouger dans mon propre lit. Je préférais ignorer ses excuses, sinon, il allait me remettre en colère et j’étais trop fatigué pour recommencer à me disputer.
«Sérieusement Kazuya, ferme là. T’es ici, avec moi et c’est tout. Y’a pas besoin de se poser dix mille questions. »
Il allait se remettre à pleurer, et je priais pour qu’il arrive à se retenir sinon j’allais vraiment lui coller une gifle. Il arrivait toujours à me mettre mal à l’aise avec ses larmes. M’apprendre à nager ? Jamais. Personne ne devait le savoir et hors de question de me montrer faible devant lui.
«Non merci, j’ai pas besoin d’apprendre. Et non, je ne sais pas nager. Mon père a voulu me noyer quand j’étais gosse. »
Je soupirais. Je ne parlais jamais de ma vie mais c’était sorti tout seul. Je savais que Kazuya n’en parlerait jamais à personne, alors c’était un secret bien gardé. Je me tournais pour éteindre la lumière. C’était plus simple quand je n’avais pas à voir son visage. Mais son odeur emplissait la pièce et je n’arrivais pas à fermer l’œil.
«Bonne nuit. »
C’était ma façon de lui dire de se taire maintenant et que je n’avais pas envie de parler. .
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Chô Kazuya
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Pourquoi il m'arrivait de dormir avec Hide? Je faisais la moue, réféchissant à sa question. C'était devenu quelque chose d'habituel entre lui et moi. J'essayais de me remémorer la raison de cette habitude. Depuis qu'il était entré dans ma vie, il était souvent dans mes pattes. Normal après tout, ma famille habitait juste au dessus de la boutique de fleur de ma mère et Hide était le patron. "Hide est souvent à la maison... enfin... à la boutique. Il a acheté la boutique de maman quand on était plus jeune et depuis il est souvent chez nous. Mes parents l'aiment beaucoup, ça arrivait qu'il dorme à la maison, c'est comme ça. Puis comme la maison est petite, il dormait avec moi, dans ma chambre et avec le temps c'est devenue mon habitude. En général je viens dans sa chambre quand je suis triste. Il est toujours d'accord pour que je dorme avec lui, parce que avant, quand j'étais au lycée..." Je m'arrêtais. J'étais en train de m'ouvrir à Akira, lui confesser que mes années lycée avaient étaient difficile et il en avait été la raison. Je me mordais la lèvre inférieur pour me reprendre. Je ne voulais pas qu'il se sent coupable pour si peu. "Oublie, ce n'est pas important." Non, ça ne l'était pas. Le passé est le passé. Je devais oublier. Même si Akira m'avait prévenu que sa gentillesse envers moi n'était qu'éphémère, j'aimais bien le Akira que je voyais à présent. Devrais-je le lui dire? Ça, c'était une autre histoire.
J'étais heureux, qu'il prenne soin de moi comme il l'avait fait. Cela me changeait de la brute que je connaissais. Même si je me sentais coupable d'être un tel boulet, je me sentais aussi apaisé. La menace que je ressentais sur un éventuel coup s'envolait. C'était probablement pour cette raison que j'avais décidé de m'ouvrir à lui, de lui parler sans bégayer. Pourtant, ce sentiment ne restait pas lorsqu'il me demanda de me taire. Le faible sourire qui s'était dessiné sur mon visage durant mon flot de parole s'effaça subitement. Je l'ennuyais. Il n'y avait pas d'autre explication, sinon il ne m'aurait jamais demandé de me taire. Blessé, je baissais les yeux, laissant une larme s'échapper. Même s'il venait à l'instant de me sermoner, je ne pouvais pas arrêter de penser à ce qu'il s'était passé lui proposant alors de lui apprendre à nager pour le remercier. Je n'étais pas un spécialiste en natation mais au moins, je savais nager la brasse. Je pouvais au moins lui apprendre pour que l'incident qui s'était produit ne se reproduise plus. Akira refusa mon offre, m'expliquant alors la raison. Comment un père pouvait vouloir noyer son fils? Je fronçais les sourcils, peiné par ce que je venais d'apprendre. Il voulait le silence, il l'avait gagné. Nous avions beau nous connaitre de vu depuis environ huit ans, finalement, je ne savais rien de lui et maintenant que j'avais eu cette information, je comprenais mieux Akira. Il devait être triste d'avoir une relation compliqué avec son père et au fond de moi, j'espérais que sa mère soit plus douce avec lui. Je reniflais encore, retenant mes larmes. J'étais triste pour lui. Il devait avoir tellement souffert. Peut être que s'il traitait aussi mal les autres, c'était à cause de son père, parce qu'il n'était pas gentil avec lui, qu'il ne lui montrait pas le bon exemple. Je me perdais dans mes pensées, spéculant sur ce qu'il pouvait ressentir ou avoir ressentit et ce ne fut que lorsque sa voix s'éleva à nouveau pour me souhaiter une bonne nuit qu'il me sorti de mes pensées. Je sursautais, réalisant alors qu'il avait éteint la lumière. Depuis quand? Je ne savais pas, j'étais trop préoccuper par sa situation familiale pour y faire attention. Ses mots m'avaient réveillé et sans savoir où j'allais, je me dirigeai vers là où j'avais aperçu pour la dernière fois les formes lui correspondant. J'enroulais mes bras autour de lui, le serrant aussi fort que je le pouvais contre moi. "Pardon..." Je reniflais, mes larmes ne saisissant pas de couler. "Ça a du être tellement dur pour toi... Je ne savais pas... Akira... Pardon... Si... Si... Sois pas triste..." Je collais mon front contre ce qui devait être son dos, continuant de pleurer. Je ne voulais pas le lâcher, je voulais le réconforter, qu'il aille mieux et qu'il oublie. "Tu... Tu peux me frapper si ça va pas... Maintenant je comprendrai... Mais s'il te plait... Arrête d'être un méchant... Sois le gentil Bae-kun..."
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Bae Akira
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- C’est quoi Dieu ? - Tu vois quand tu fermes les yeux et que tu désires un truc très fort. Et bah Dieu c’est le mec qui en a rien à foutre.
J’avais envie de casser la gueule de Hide. Entendre ça, me rendait dingue et je ne savais même pas pourquoi, ce qui me rendait encore plus fou. J’étais coincé dans un cercle vicieux. Je m’en voulais, parce que même s’il n’avait pas terminé sa phrase, je savais exactement où il voulait en venir. Le lycée. J’étais une vraie terreur. Je passais mon temps à le tabasser, à lui voler ses affaires, et à le menacer. Qui n’aurait pas été traumatisé ? J’avais toujours vécu dans la violence, alors personnellement, je n’étais pas choqué. Au final, c’était moi qui l’avais poussé dans son lit toutes ces fois. Je me demandais si je lui avais fait faire des cauchemars.
J’avais besoin de calme pour essayer de faire le point sur cette situation complètement anormale. On se n’était jamais parlé et on se retrouvait à partager mon lit. Je ne savais pas s’il dormait ou s’il réfléchissait. A sa place j’aurai tenté de m’enfuir même sans lunettes, mais il se laissait faire, après tout ce que je lui avais fait, il arrivait à me faire confiance. Ce mec était vraiment bizarre.
Je me rendais compte que même si je lui avais demandé de la fermer, sa voix m’apaisait et je regrettais presque d’avoir souhaité le silence. C’était pesant. Je fermais les yeux, mais le sommeil s’était fait la malle. Je ne savais pas quoi dire pour qu’il arrête de pleurer. Il ne dormait pas non plus, il recommençait à renifler et je ne comprenais pas pourquoi. Mon père avait failli me noyer et alors ? J’étais là. C’était du passé. Il n’y avait pas besoin d’avoir pitié ou de chialer pour ça. Je ne l’avais pas fait. Je me raidis immédiatement en sentant ses bras autour de moi. Je ne m’y attendais pas et surtout, je ne savais pas comment réagir. Je n’osais pas bouger, j’avais même arrêté de respirer. Cette tendresse qu’il était capable de me donner me filait la gerbe. Il était là, à m’apaiser alors que je lui avais parlé comme à un chien. Je calais ma respiration sur la sienne pour me calmer. C’était agréable de sentir la chaleur de son corps. C’était apaisant.
«Pourquoi tu t’excuse ? T’y es pour rien. Et je ne suis pas triste. Pourquoi veux-tu que je sois triste. On s’en fou non ? Et c’est pas toi qui devrais pleurer surtout !»
J’aimais la façon qu’il avait de prononcer mon nom mais j’étais étonné de cette familiarité venant de sa part. Akira. Mon nom sonnait plus doux que mon caractère. J’aurai aimé qu’il le dise à nouveau. Je sentais son étreinte se resserrer et son front contre mon dos. Je me sentais con. C’était le vrai premier câlin que l’on me faisait. Et je ne connaissais pas cette sensation. J’étais un crétin. Il avait raison. Je l’avais toujours frappé lorsque je me sentais mal. C’était beaucoup plus simple que d’assumer mes problèmes et de les affronter. J’avais grandi et même si je continuais à me battre assez souvent, je m’étais calmé sur Kazuya. A cet instant, j’avais juste envie qu’il me serre dans ses bras. Je n’avais pas besoin de lui en coller une.
«Je… je vais pas te frapper d’accord ? »
Je devais peut être lui dire pour qu’il puisse s’endormir sans avoir peur d’être réveillé par un coup de pied dans le ventre. Le gentil ? Est-ce que je pouvais être gentil ? Je ne le pensais pas. J’étais un petit merdeux, pas un type sympa. Je ne savais pas l’être. Ni ce que cela impliquait. Le petit geek avait pitié de moi au final. Et ça, c’était douloureux. C’était pour cette raison que je ne parlais jamais de moi et que j’avais cette carapace. Pour éviter les regards emplis de larmes. Je tenais debout. Je n’étais peut être pas très sain psychologiquement mais je m’en sortais pas trop mal malgré tout. Je levais doucement une de mes mains, pour la poser sur ses bras. Je n’arrivais toujours pas à me faire à ce contact. C’était brûlant.
«Je te ramènerai demain matin. »
Il voulait que je sois gentil, c’était la seule chose que je pouvais lui proposer. Je n’avais rien d’autre de cool en stock et je n’étais pas encore très à l’aise avec ce comportement. Personne ne nous voyait, personne n’avait besoin de savoir que je m’étais laissé aller. .
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Chô Kazuya
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# Re: Back to you [ft Kazuya] - Mer 24 Aoû - 16:55
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Kazuya & Akira
Je n'arrivais plus à m'arrêter. Maintenant qu'Akira m'avait dévoilé une partie de son passé qui était lourd à porter, j'étais triste. Ma poitrine me faisait mal, comme s'il s'agissait de mon propre père, de ma propre expérience. Après avoir apprit ça, il m'était impossible de le lâcher. Je le serrais contre moi, me collais à lui comme une sangsue. Je voulais lui être utile et ne sachant pas comment faire, je lui proposais de me taper pour passer sa colère, tristesse ou qu'importe, cela m'importait peu tant que je pouvais le rendre heureux. "Je m'excuse parce que j'ai encore fait une bêtise en te proposant de t'apprendre à nager!" Je continuais de pleurer et pourtant, ma voix pour une fois était claire comme de l'eau de roche. On pouvait entendre dans le ton de ma voix comme un air de révolte. "Moi, j'm'en fout pas! Ton papa, il avait pas le droit de te faire ça! Que tu sois un méchant ou un gentil, il avait pas le droit! On a pas le droit de faire mal aux gens! C'est mal! Ton papa, c'est un vrai méchant!" J'étais bouleversé, tellement bouleversé que je n'avais plus honte de mes mots. Je venais de médire sur son père et pourtant, je n'avais aucun regret malgré mes vilaines paroles. "Je préfère que tu me tapes pour passer tes nerfs plutôt que t'ailles te battre avec n'importe qui!" Je frottais mon front contre son dos, enfouissant le but de mon nez dans la courbe de sa colonne vertébrale, resserrant mes doigts contre le tissus de son t-shirt.
Ma tristesse était si grande que je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer, j'étais devenue encore plus bruyant qu'à mon habitude, ne cessant pas de geindre. Je devais encore plus lui taper sur les nerfs et pourtant, il restait cool. Gentil Akira était une personne vraiment attentionnée. Si je ne l'avais pas connu avant, j'aurais probablement tout fait pour être son ami. Pourtant, dans mon esprit, je gardais en tête que ce garçon était la cause de mes principaux malheurs au lycée. Je ne lui en voulais pas, je ne lui avais jamais reproché. J'avais toujours pensé qu'il avait ses raisons de me traiter ainsi et puis, je lui étais aussi reconnaissant. Même si à l'époque il venait me parler pour me donner des ordres ou m'insulter, il était l'un des seul à faire vraiment attention à moi, comme la fois en troisième année où on m'avait poussé à me déclarer à l'une de nos camarade. Il était intervenu juste à temps avant que je ne sois forcé d'offrir à cette fille mon premier baiser. La blague de mes autres camarades avaient tourné court grâce à lui et rien que pour cela, je lui étais reconnaissant éternellement. Encore une fois, il était attentionné à mon égard, me proposant de me ramener demain. "Mais tu ne sais pas où est la maison des Steve Jobs..." Je continuais de pleurer contre son dos bien qu'il me réconfortait comme il pouvait.
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Bae Akira
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# Re: Back to you [ft Kazuya] - Mer 24 Aoû - 17:32
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Kazuya & Akira
- C’est quoi Dieu ? - Tu vois quand tu fermes les yeux et que tu désires un truc très fort. Et bah Dieu c’est le mec qui en a rien à foutre.
Mais c’était quoi son problème ? Tout le monde vivait des moments compliqués et il ne pouvait pas se mettre à pleurer à chaque fois que quelqu’un vivait une situation difficile. Il n’allait pas pouvoir s’en sortir. Mon papa ? D’où est ce que ça sortait ça. Je ne l’avais jamais appelé comme ça, et personne ne le faisait à cet âge-là. Un vrai méchant ? Je ne savais pas, je ne m’étais jamais posé la question. Je ne connaissais que lui et sa façon d’être, alors pour moi, tout était plus ou moins normal dans notre relation. Je méritais sûrement qu’il me remette à ma place. Mon père, c’était mon père. Point. Il m’avait nourri et élevé, je lui étais redevable. Il me payait l’université, malgré toutes mes provocations. Alors oui, il avait le droit de faire ce qu’il voulait de moi. Kazuya était tellement naïf. On n’avait pas le droit de faire de mal aux autres. C’était pourtant ce que je faisais depuis le lycée. Je l’avais torturé.
«Il est pas méchant. C’est juste. Mon père. Et je n’ai que lui, alors on fait avec. »
Peut-être que la mort de ma mère l’avait détraqué, qu’il n’avait pas supporté de la perdre et que j’avais été là pour qu’il puisse passer sa frustration. Je ne m’étais jamais demandé comment aurait ma vie, si elle avait été là. Ça ne servait à rien d’imaginer, puisqu’elle ne reviendrait pas. J’étais surpris. Il voulait que je le frappe lui ? Je ne comprenais pas pourquoi. J’avais l’habitude de m’embrouiller avec des types dans la rue, à la sortie d’un bar ou même sur le campus. Et je ne voyais pas où était le problème.
«Je vais pas te frapper je t’ai dit ! »
Il commençait à m’agacer. Il n’arrêtait pas de pleurer pour une chose qu’il n’avait pas vécue et dont je me foutais. Il était beaucoup trop sensible et ma vie un peu trop merdique. C’était réconfortant, mais je n’avais pas besoin d’être consolé. Je ne supportais plus de l’entendre renifler. J’attrapais ses mains pour lui faire lâcher mon T-shirt et pouvoir me retourner vers lui. Il ne pouvait pas voir mon visage mais je pouvais apercevoir le sien avec les lumières du campus. Il se mettait dans un tel état, même moi je ne m’étais jamais senti aussi bouleversé malgré tout ce que j’avais subi. Il n’avait pas à prendre mes peines. Je posais une main sur sa joue pour y essuyer les larmes d’un geste rapide. Je n’étais pas doux, je n’étais pas tendre, alors je faisais comme je pouvais.
«Arrête de pleurer ! Ça changera rien. Je vais bien, je suis en vie. C’est ce qui compte. C’est pas parce que tu vas chialer que tout vas s’effacer. C’est pas grave Kazuya. »
J’aimais dire son nom aussi. Mon visage était trop proche du sien alors je me rallongeais immédiatement sur le dos, la respiration rapide. Je n’arrivais toujours pas à me rendre compte qu’il était dans mon lit. Sa vie aurait été beaucoup plus belle si je n’avais pas été là. Il aurait mieux vécu sans moi.
«Je trouverai plus facilement quand il fera jour et surtout quand je serai complètement sobre. »
Il y avait bien des indications dans la fac. Je n’étais pas bête. Je savais parler trois langues couramment. Un idiot ne pourrait pas le faire. Je ne savais pas où mettre mes mains, ni si je devais parler. Lui raconter des pans de ma vie était une mauvaise idée vu son niveau de sensibilité. En revanche une question me trottait dans la tête depuis plusieurs années.
«Pourquoi tu me déteste pas ? »
Après tout ce que je lui avais fait subir, c’était la moindre des choses. Mais non, il était là à pleurer sur ma vie minable, à prendre soin de moi. Quelque chose n’allait vraiment pas chez lui. Et chez moi non plus. .
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Chô Kazuya
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# Re: Back to you [ft Kazuya] - Ven 26 Aoû - 22:44
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Kazuya & Akira
J'avais été peut être un peu rude avec son père en le traitant de méchant. C'est vrai, je ne connaissais pas son père. Je n'avais pas le droit de médire sur lui. Je ne connaissais même pas Akira. De vu, certes. On se croisait, il me tapait ou me criait dessus mais à part ça, j'ignorais tout de lui. Je ne savais pas ce qu'il avait pu vivre et là, j'apprenais que son père avait essayé de le noyer. Ce genre d'information me touchait, je ne pensais pas cela possible dans la vraie vie. Dans un film dramatique à la limite, mais pas en vrai. Il n'avait plus que lui? Et sa mère alors? Il n'avait pas de maman? Pourquoi? Tout le monde à une maman. J'étais également peiné de l'apprendre. Je n'osais même pas lui poser la question de peur qu'il me réponde qu'elle était morte. Je ne voulais pas faire resurgir son passé, ou ses éventuelles blessures. Peut être qu'un jour, il s'ouvrira à moi, me racontera tout, mais pas ce soir. Ce soir, je sentais qu'il n'était pas disposé à plus me parler de sa vie. Peut être pensait-il que je le prenais en pitié? Ce qui n'était pas le cas. La pitié et la tristesse étaient deux choses différentes. Ressentir de la pitié serait le juger, le considérer même inconsciemment comme inférieur à moi ce qui n'était pas le cas. Akira n'avait rien à m'envier, nous avions eu des vies complètement différentes, c'était tout.
Soudain, je sentis sa main sur la mienne, ce qui me fit sursauter. Il se défaisait de mon emprise. Je l'entendais bouger, calmant mes pleures malgré l'énorme trou qui avait creusé dans ma poitrine. Ses mains sur mes joues, il essuyait mes larmes, appuyant sur ma peau, me faisant presque mal. Ses mots en revanche sonnaient comme une caresse, me faisant rapidement oublier la brutalité de ses doigts. Je m'avançais vers lui, mes mains se posaient sur son torse pour remonter doucement vers le creux de son cou. J'y glissais mes bras, les enroulant une nouvelle fois autour de lui. Complètement collé à mon bourreau, je posais le bout de mon nez sur son épaule. "Merci..." Ce n'était qu'un murmure. Akira avait été tellement gentil avec moi ce soir que je n'osais plus le lâcher ni même fermer les yeux. J'avais l'impression que, si je m'endormais, je perdrai le gentil Akira. "Je sais que ça ne changera rien... Je sais que je suis inutile... Mais... Mais je déteste que les gens soient méchants. Je déteste savoir que les gens se blessent mutuellement... Je trouve ça triste, ça me fait mal..." Je soupirai, le serrant aussi fort de peur qu'il me repousse et pourtant il n'en fit rien. Vint enfin une question étrange. Pourquoi je ne le détestais pas. Pourquoi devrais-je le détester? Je desserrais mon emprise, essayant de le regarder, mes yeux rouges et encore humide. "Pourquoi? Je devrais?" Il m'avait blessé à de multiples reprises dans le passé, mais ce n'était pas une raison pour détester quelqu'un. Il devait avoir eu ses raisons, de mon côté, j'avais aussi dû le blesser. "Et toi, tu me détestes?" Même si ce soir il était gentil, il pouvait très bien ne pas m'aimer. Il était dans son droit et je ne me vexerai pas pour si peu. J'avais l'habitude de me sentir détesté par les autres alors si Akira m'avouer qu'il me haïssait, cela ne changerait rien pour moi. J'étais même presque certain de sa réponse et autant dire qu'elle n'était pas positive.